De notre correspondante à Johannesburg, Juliette Rengeval
A Johannesburg, hier, l’ANC et ses partenaires de l’alliance au pouvoir ont resserré les liens. Tous unis pour une victoire : à côté du président Zuma, responsables de la Cosatu, la puissante centrale syndicale, du parti communiste et de la ligue des jeunes ont appelé les électeurs à choisir l’ANC lors du vote de mercredi.
«Au nom de l’histoire, de la lutte contre l’apartheid, au nom de la liberté» ; le secrétaire général du parti communiste, Blade Nzimande, a ajouté cependant qu’il fallait que l’ANC reste en contact avec les communautés. Et Jacob Zuma a reconnu qu’une grande partie de la population n’avait toujours pas de maison, d’eau et d’électricité, qu’il fallait améliorer la situation et que les élus locaux devraient rendre des comptes sur ces questions.
C’est que l’accès aux services de base s’est imposé comme le principal thème de campagne. Il s’est cristallisé sur la présence ou l’absence de toilettes digne de ce nom dans les quartiers les plus déshérités du pays.
C’est DA, l’alliance démocratique, le principal parti d’opposition qui a lancé le débat. Sa chef de file, Helen Zille, a martelé pendant toute la campagne que les électeurs pouvaient choisir cinq années supplémentaires de manifestations et de mauvais accès aux services de base, ou bien cinq années de progrès constants.
Même si l’ANC devrait garder la mainmise sur la plupart des municipalités du pays, les sondages soulignent un risque d’érosion de son électorat, et peut-être quelques surprises.