En Côte d’Ivoire, la situation sécuritaire reste instable

En Côte d'Ivoire, les FRCI, Forces républicaines d'Alassane Ouattara ont poursuivi le 4 mai leurs opérations dans une commune de Yopougon. Plusieurs commandants des FRCI assurent avoir conquis les principales bases militaires restées fidèles au président déchu Laurent Gbagbo. Le même jour, les combats se sont déplacés à une cinquantaine de kilomètres à l'ouest d'Abidjan. Selon nos informations, une centaine de mercenaires libériens ayant fui Yopougon ont fait le coup de feu à Dabou, avant de poursuivre leur route vers l'ouest du pays.

Mercredi, les Forces républicaines semblaient avoir gagné la bataille d'Abidjan, les dernières poches de résistance à Yopougon en passe d'être éliminées, mais pour autant, selon des membres du nouveau pouvoir, la guerre n'est pas encore gagnée. « Le serpent n'est pas mort, une rébellion ou une tentative de coup peut encore éclater et ce n'est pas pour rien si Laurent Gbagbo n'a pas voulu lancer un appel à désarmer lorsqu'il a reçu les «Elders» (les Anciens), s'inquiète un cadre du RHDP.

Selon nos informations, Guillaume Soro et son entourage s'activent actuellement pour que les officiers tels que le général Boniface Konan et les caciques du régime déchu tels que Marcel Gossio ou Charles Blé Goudé, tous signalés au Ghana, reviennent au pays sans intention belliqueuse.

Lundi, le Premier ministre a d'ailleurs fait un voyage éclair à Accra et d'après l'un de ses proches, les discussions en privé avec John Atta Mills avaient un objectif prioritaire : que le Ghana ne devienne pas une base arrière servant à la déstabilisation des nouvelles autorités ivoiriennes. Si ces dernières s'inquiètent de troubles potentiels venant du voisin oriental, elles ne sont pas non plus rassurées par la situation à l'ouest du pays.

D'après une bonne source, des pontes de l'ancien régime disposent encore de fonds pour financer des mercenaires libériens et des miliciens de la région. L'euphorie de l'arrestation de Laurent Gbagbo est retombée, les tracas sécuritaires ne font que commencer.

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