Avec notre envoyé spécial à Abidjan
A la station Gesco, à Yopougon, le « commandant Ben Laden » attendait le signal hier jeudi après-midi, pour se rendre au point de rendez-vous, où, dit-il, la majorité des miliciens vont déposer les armes. Combien sont-ils au total dans cette commune qui s’est progressivement vidée de sa population ces derniers jours ? Le «Commandant Ben Laden», de son vrai nom Ousmane Coulibaly.
« Nous, au tout début, nous les avons évalué à près de 3 000 miliciens. Avec les événements qui se sont passés lundi passé, il y a eu des échanges de tirs à l’arme lourde, il y a une bonne partie qui a réussi à s’évader et il y a encore quelques petites poches de résistance, notamment les mercenaires et les miliciens libériens ».
Les FRCI attendent depuis mardi que ces miliciens viennent déposer les armes. Une cérémonie est même programmée tous les jours depuis cette date, puis reportée, pour des raisons de sécurité.
« Chaque fois qu’un groupe de miliciens se réunit pour décider de se ranger, dit Maguy le Tocard, un chef patriote capturé quelques jours après la chute de Laurent Gbagbo, ceux qui veulent poursuivre la résistance leurs tirent dessus. » Maguy Le Tocard et Eugène Djué, un autre responsable de la galaxie patriotique, continuent, au téléphone, de sensibiliser leurs compagnons pour qu’ils déposent les armes.