L'Otan demande des actes, et non pas des paroles. Selon un responsable de l'Alliance atlantique, l'organisation continuera à faire pression « jusqu'à ce que toutes les attaques et les menaces contre les civils aient cessé, jusqu'à ce que toutes les forces pro-Kadhafi (armée, tireurs embusqués, mercenaires et forces paramilitaires) soient rentrés dans leurs bases et jusqu'à ce qu'il n’y ait plus aucun obstacle à l'accès à l'aide humanitaire ».
Aucune crédibilité
Samedi 30 avril, des membres des forces pro-Kadhafi ont pris d'assaut la localité de Jalo, à environ 300 kilomètres au sud de Benghazi, une attaque qui, selon les insurgés, aurait causé la mort d’une dizaine de personnes dont six civils. Dans le même temps, à Misrata, en Tripolitaine, le port reste bloqué et le régime menace d'attaquer les bateaux qui tenteraient d’y entrer.
Dans ce contexte, la proposition de cessez le feu de Mouammar Kadhafi - qui n'est pas la première - n’a pas convaincu l'Otan, pas plus que le Conseil national de transition, l'organe politique des révolutionnaires libyens. Selon son porte-parole, Abdel Hafiz Ghoga, le régime de Kadhafi « a perdu toute crédibilité. Il a plusieurs fois offert des cessez-le-feu, tout en continuant à violer les droits de l'homme ».
Pour le CNT, il n'y aura pas de compromis car il lui est « impossible d'envisager une Libye dans laquelle un Kadhafi jouerait un rôle ». C’est réponse attendue et très claire faite au dictateur qui avait vanté la « famille libyenne unie » dans son dernier discours et avait affirmé que « la porte de la paix » était « ouverte ».