Depuis plus de deux mois, les systèmes de traitement informatique et les connexions avec l’extérieur étaient en sommeil. La reprise de l'activité bancaire est lente. Pour Mounir Oudghiri, admistrateur directeur général de la Société ivoirienne de banque, une filiale de la banque marocaine Attijariwafa, il ne suffit pas de tourner une clé pour que tous ces systèmes se remettent. « Nous avons dû déjà depuis bientôt deux semaines travailler dans les coulisses et nous avons des équipes qui sont à pied d’œuvre quasiment jour et nuit pour faire en sorte que les opérations de la banque qui étaient en gel soient progressivement réveillées pour les faire arriver en situation normale à la date d’aujourd’hui », affirme-t-il ainsi.
Mais dans le secteur du Plateau, où sont regroupés les sièges de la plupart des banques opérant en Côte d’Ivoire, les premiers clients ont été servis à partir de 9h, au lieu de 8h. Un retard que Mounir Oudghiri explique par un manque de liquidités : « Nous attendons d’être livrés parce que nous avons des disponibilités mais nous ne voulons pas commencer avec ces disponibilités qui risquent de s’assécher très rapidement au vu des files d’attente que nous avons constatées »
Visages souvent fermés dans les files d’attente, les clients ressortaient des banques les mines radieuses. La plupart se disaient soulagés.