C’est pour la quatrième fois depuis 1990 que les Tchadiens sont appelés à désigner leur président par la voie des urnes. Cette fois-ci, Idriss Déby Itno, le président sortant sera face à deux candidats au lieu de cinq prévus initialement. Il s’agit de Pahimi Padacket Albert, président d’un parti qui a obtenu 8 sièges sur 188 lors des dernières législatives et Nadji Madou, président d’un parti non représenté au Parlement.
Les candidats Kamougué Wadal Abdelkader de l’UDR, Union démocratique pour le renouveau, Saleh Kebzabo de l’UNDR, Union nationale pour la démocratie et le renouveau et Yorongar Ngarledjy de la FAR, Fédération action république ont décidé de boycotter le scrutin. Les conditions d’une élection transparente ne sont pas réunies. Il ne sert à rien d’aller à cette élection qui est pliée d’avance, ont-ils expliqué. Ils ont par ailleurs appelé la population à ne pas sortir pour voter.
Pour Idriss Déby : « Ce sont des gens qui ont trompé plusieurs fois les Tchadiens, ils ne seront pas suivis. Vous verrez, dit-il, les Tchadiens sortiront en masse pour voter ce lundi». Le taux de participation est donc l’un des principaux enjeux de ce scrutin.
Le vote va-t-il se dérouler dans de bonnes conditions ?
Après des élections législatives dont l’organisation a été jugée cahoteuse par la plupart des observateurs, la Céni a décidé de corriger le tir pour permettre à plus de Tchadiens de voter et surtout mieux voter.