En Côte d'Ivoire, Alassane Ouattara poursuit ses consultations

Le président Alassane Ouattara a reçu  le jeudi 21 avril 2011, Paul Yao Ndré, président du Conseil constitutionnel ivoirien ainsi que le ministre sénégalais des Affaires étrangères, Madické Niang. Alors que sur le terrain la sécurisation d'Abidjan est toujours difficile, dans le quartier de Yopougon, des habitants fuyaient toujours les combats à l'arme lourde dans certains secteurs.

Alassane Ouattara a reçu pendant 45 minutes, jeudi 21 avril 2011, à l'Hôtel du Golf, Paul Yao Ndré, président du Conseil constitutionnel, l'homme par qui la crise est arrivée. Le président du Conseil constitutionnel avait en effet proclamé Laurent Gbagbo « vainqueur » de l’élection présidentielle de novembre et avait annulé les résultats donnés par la commission électorale et certifiés par l'ONU.

A la sortie de son entretien avec Alassane Ouattara, Paul Yao Ndré, interrogé sur son éventuelle responsabilité dans la crise, a estimé que « tous les Ivoiriens étaient responsables ». Sa rencontre avec le président ivoirien survient après l'allégeance des grands chefs militaires et des dirigeants des principales institutions du pays.

Alassane Ouattara a par ailleurs prévu d'être solennellement investi dans ses fonctions présidentielles à Yamoussoukro, dans la deuxième quinzaine du mois de mai. Pour ce faire, il devra être proclamé chef de l'Etat par le Conseil constitutionnel.

Les sanctions de l'Union africaine levées 

Le président ivoirien a encore rencontré, toujours le 21 avril, à l'Hôtel du Golf d’Abidjan, le ministre sénégalais des Affaires étrangères, Madické Niang. Il s’agissait de la deuxième visite d’une délégation étrangère après la venue, la semaine dernière, du ministre nigérian des Affaires étrangères et du président de la commission de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao).

Madické Niang est venu apporter le soutien de son pays « d’abord au président Ouattara, mais aussi à tout le peuple ivoirien, pour que la Côte d’Ivoire puisse vite retrouver le chemin de la stabilité ». Le diplomate estime que le Sénégal n’a pas aidé à lutter contre Laurent Gbagbo mais a « seulement dit et répété qu’il fallait que la légalité soit mise en œuvre pour permettre au président élu d’exercer réellement le pouvoir ».

De son côté, l'Union africaine a décidé hier de lever les sanctions qui pèsent sur la Côte d’Ivoire, le pays ayant été suspendu de l'organisation. Quant à l'ONU, elle envisage de prolonger l'embargo sur les armes à destination de la Côte d'Ivoire.

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