C’était la question qui angoissait tout le monde depuis plusieurs semaines à Kinshasa. Comment allait se passer le 24 avril, le vingtième anniversaire du multipartisme, avec ce projet de l’UDPS (Union pour la démocratie et le progrès social) de faire un grand meeting autour de Tshisekedi dans le stade Tata Raphaël.
C’est le stade mythique qui avait vu boxer Mohamed Ali, ex-Cassius Clay. Les autorités avaient refusé d’octroyer le stade à l’UDPS, mais les partisans d’Etienne Tshisekedi avaient décidé de braver l’interdiction.
Risques de dérapage
Si le stade ne leur était pas ouvert, ils feraient leur fête quand même, sur le parking et dans la rue, avec tous les risques de dérapage que cela pouvait comporter. Finalement, la décision d’apaisement a été prise chez le Premier ministre hier soir. Le meeting dans le stade est autorisé et sera sécurisé.
C’est un soulagement pour tout le monde. Le 24 avril marque le jour où en 1991, Mobutu renonçait au parti unique, le parti Etat, comme on l’appelait à l’époque, dont chaque Congolais était obligatoirement membre. Tshisekedi était en résidence surveillée, et avait recouvré la liberté le même jour.