Avec notre envoyé spécial à Abidjan,
Alors que de plus en plus de véhicules circulent dans Abidjan, la plupart des stations-service restent fermées et les rares qui sont ouvertes ont augmenté leurs prix.
« À 1 000 francs* le litre, c'est cher, très cher, explique un client. Le carburant est à 774 francs et le gasoil à 615. Là, maintenant ils font un prix uniforme, 1 000 francs le litre de gasoil comme celui super. »
Au niveau alimentaire, les marchés se tiennent à nouveau sans qu'il y ait beaucoup de monde. Les quelques magasins ouverts disposent d'une offre limitée en produits de consommation courante.
« Il faut louer le courage des femmes, raconte un autre client. Quand les choses se sont un peu atténuées, elles se sont levées tôt pour chercher à manger. Depuis hier, on a cherché du riz, il n'y en a plus. »
Pour avoir certaines denrées, il faut arriver tôt au supermarché mais pour d'autres, il faudra attendre quelques jours comme l'explique Dominique Lepage, chef du rayon boucherie du supermarché Prima : « On est livré au compte-gouttes, on n'a pas de veau, on n'a pas d'agneau, il y a du porc qui doit arriver aujourd'hui, un peu de boeuf. L'abattoir a été saccagé, pillé, on ne sait pas comment ça va se passer dans les jours à venir. »
L'autre secteur frappé par la crise post-électorale est la santé. Les pharmacies ouvertes manquent toujours de médicaments.
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* FCFA, soit 1,52 €.