Dix inculpés dans le coup d'Etat avorté de 2009 libérés «provisoirement»

Dix personnes, soupçonnées d'implication dans un coup d'État déjoué en 2009 au Togo, ont été libérées et placées sous contrôle judiciaire. Kpatcha, le demi-frère du président Faure Gnassingbé, et présumé cerveau du complot, est maintenu en prison ainsi qu'une vingtaine de civils et militaires. 

Selon la déclaration très brève du  procureur général, Atara N'Dakéna, le travail du magistrat instructeur révèle que le maintien en détention de certains inculpés n’est plus nécessaire.

Par conséquent, ils sont rentrés chez eux, mais placés sous contrôle judiciaire. Ils sont ainsi 10 sur les 31 personnes, interpellées depuis avril 2009, et gardées au secret. Parmi ces élargis,  Essozimna Gnassingbé dit «Esso», l’autre demi-frère de Faure Gnassingbé, et Julien Gnassingbé, un cousin du président togolais.

Pour l’instant, le principal accusé Kpatcha Gnassingbé n’est pas sur la liste. Son nom y figurait, selon une source proche du dossier, avant d’être retiré au dernier moment.

Pour  Atta Zeus Avajon, avocat de 21 des inculpés et président du Collectif des associations contre l'impunité au Togo, la décision de libérer 10 personnes est injuste :«Je ne vois pas la différence entre ceux qui sont libérés et les autres parce ce que je n'ai rien vu dans le dossier qui permettent de condamner»
 

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Et aussi : Togo, reconstitution du coup d'État manqué. Article Jeune Afrique/AfricaTImes 1/6/2009

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