Pour les Nations unies, trop souvent les pirates arrêtés ne sont pas jugés, faute de tribunaux disponibles et de prisons pour les incarcérer. La résolution préconise donc la mise en place d'un plan global, articulé autour de juridictions spécialisées en Somalie et à l'étranger.
Un investissement de 25 millions de dollars. Les explications de Jack Lang, conseiller spécial de l'ONU pour la piraterie : «ce plan global comporte l’idée d’une solution somalienne par la construction d’un système de droit, de juridictions et de prisons en territoire somalien, au Puntland et au Somaliland, et d’une juridiction en extraterritorialité, une juridiction somalienne qui serait installée provisoirement en Tanzanie».
Déjà des pays comme le Kenya et les Seychelles ont accepté de juger les pirates sur leur sol mais seulement si les attaques sont constatées dans la zone économique exclusive, ou s'ils touchent des navires battant pavillon national.
Claude Morel, l'ambassadeur des Seychelles en France, réclame une issue rapide : «Nous voulons une solution le plus rapidement possible. Il n’y a pas d’Etat en Somalie... le combat contre la piraterie ne pourra pas rencontrer de succès s’il n’y a pas une stabilité politique en Somalie».
L’ONU met l'accent enfin l'accent sur la reconstruction économique de la Somalie.
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon devra formuler ses recommandations dans la droite ligne de la résolution dans les deux mois qui viennent.