Lors d'une conférence de presse le 7 avril à Conakry, Cellou Dalein Diallo n’a pas mâché ses mots, évoquant une menace sur les « libertés chèrement acquises ». Cette intervention faisait suite à la répression de ses partisans par les forces de l'ordre lors de son retour au pays dimanche dernier à Conakry. Le chef de l'UFDG affirme que 67 militants de son parti sont depuis retenus dans une prison civile sans inculpation.
« Notre choix de la paix et de la stabilité pour notre pays et pour la sous-région vient de notre sens des responsabilités que le monde entier a d’ailleurs reconnu et salué, a déclaré Cellou Dalein Diallo. Ce parti pris au lieu d’inspirer, à ceux qui en ont tiré profit, un discours rassembleur pour que la nation se retrouve avec elle-même (...), c’est plutôt l’arrogance, la haine, l’intolérance, l’affrontement qu’ils exacerbent. Mais nous mettons en garde toute gouvernance qui ne respecterait pas les droits des Guinéens ou qui essaieraient de dresser les Guinéens les uns contre les autres. »
Selon une source médicale, la répression de dimanche aurait fait au moins un mort et vingt-sept blessés. L'opposition et des ONG avaient donné un bilan de quatre morts.