Dubréka et Fria ne sont pas satisfaites de leurs préfets et leur ont exprimé leur mécontentement. Le 7 mars, « Les jeunes éléphants » se sont mobilisés et ont organisé des marches pour dénoncer des comportements selon eux inadmissibles de leurs responsables administratifs.
A Dubréka, la population accuse le lieutenant-colonel, Bondabon Camara, fils de la ville, d’arrogance et de manque de réalisme. Selon elle, le préfet n’a aucune considération pour ses administrés, et détourne toutes les manifestations prévues au centre ville au profit de son village natal dans les périphéries. Elle lui reproche aussi de n’avoir rien fait pour achever les travaux de construction de la maison des jeunes au profit d’inutiles manifestations pompeuses et coûteuses.
Un décret lu dans la soirée du 7 mars dans les médias d’Etat a annoncé son remplacement à la tête de la préfecture.
A Fria, ce sont en majorité des femmes toutes de rouge vêtues qui se sont mobilisées pour dénoncer les agissements du commandant Mohamed Nabé, le préfet de la ville. Son cas est encore plus grave. Il est accusé d’avoir réussi l’exploit d ‘opposer les unes contre les autres, les différentes ethnies jadis paisibles et harmonieuses de la ville.
Des analystes politiques estiment que ces deux manifestations contre deux officiers de l’armée guinéenne qui se sont déroulées au même moment, ont été commanditées.