Abidjan, les forces pro-Ouattara à l’assaut de la résidence présidentielle

L’accalmie à Abidjan aura été de courte durée. Elle n’aura finalement duré qu’une nuit et le temps de constater l’échec des négociations entamées pour obtenir la reddition de Laurent Gbagbo. Une offensive a été donc lancée ce mercredi matin 6 avril 2011 par les troupes pro-Ouattara sur le palais présidentiel.

L’offensive des FRCI (Forces républicaines de Côte d'Ivoire pro-Ouattara) a débuté à 08h30 (heure locale). Dans le quartier de la résidence présidentielle, les combats sont très intenses. On y entend de très fortes détonations.

« Nous avons engagé de nombreuses unités et plusieurs commandants sont sur place », a expliqué il y a quelques instants un officier des FRCI. L’objectif affiché par les forces pro-Ouattara est de capturer Laurent Gbagbo qui a annoncé hier, 5 avril entretien RFI, qu’il était hors de question qu’il se rende et qu’il ne fuirait pas.

Les habitants sur place parlent de détonations très fortes. Terrés et cachés chez eux, ils espèrent que tout cela ne durera pas trop longtemps.

Le camp de Laurent Gbagbo parle d’une tentative d’assassinat. Ce qui est sûr, c’est que ce matin, les combats, qui prennent une forme d’assaut final, ont commencé. Les FRCI parlent de deux objectifs majeurs : la résidence présidentielle et le palais qui est situé au Plateau. Selon Sidiki Konaté, les forces pro-Ouattara ont ordre de ne pas attenter à la vie de Laurent Gbagbo.

Ahou Don Mello, le porte-parole du gouvernement Gbagbo, voit toutefois, lui, dans cet assaut une tentative d'assassinat du président sortant. Il accuse l'armée française d'avoir fourni un appui terrestre et aérien aux combattants pro-Ouattara, ce que dément la force Licorne.

A Abidjan, et surtout dans ce quartier de Cocody, les habitants déjà traumatisés par près d'une semaine de stress et de combats restent chez eux, après avoir tenté de sortir pour certains, tôt ce matin. Les rues quasi désertes sont abandonnées aux pillards, l'eau et l'électricité sont coupées dans certains quartiers.

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À Paris, la communauté ivoirienne divisée sur l'intervention française. Article du journal Le Monde 5/4/2011.

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