Sur Twitter, grâce au mot-clic (ashtag en anglais) #civsocial, des tentatives de solutions sanitaires s’organisent en Côte d’Ivoire et surtout à Abidjan pour faire face à la crise actuelle. Un mot-clic est un sujet attribué au message de Twitter. Celui de #civsocial traite l’urgence actuelle et se démarque de #civ2010 et #civ2011 qui correspondent aux élections et sont plus sujets aux polémiques en tous genres. Guy Manasse, développeur informatique à Abidjan, explique : « Ayant constaté une dégradation dans l’usage de #civ2010 de la part des partisans des différents partis politiques, j’ai décidé de créer un nouveau fil plus utile et plus positif. » Avec des messages, dont l’orthographe défaillante traduit bien souvent l’urgence, #civsocial tente de sauver les cas désespérés.
Et de l’urgence, il y a en a dans la capitale ivoirienne, Salha Issoufou, chef de mission de MSF (Médecins sans frontières) à Abidjan explique : « Hier et avant-hier, l'équipe a pris en charge 97 patients en urgence, dont 75 blessés par balle. Les blessés sont arrivés d'eux-mêmes ou des habitants du quartier les ont amenés en charrette car aucune ambulance ne circule. La situation reste très inquiétante concernant l'accès aux soins pour les blessés. » Alors sur #civsocial on peut lire :
Des situations inextricables selon MSF : « Le problème à Abidjan est que nous ne pouvons pas nous déplacer, accéder à nos stocks de médicaments, ni acheminer nos commandes sur la ville. » De leurs côtés, Twitter et certains acteurs de ces réseaux tentent de remédier au chaos. Guy Manasse : « J’administre le fil, soutenu par Edith Brou et William Ahouma. A trois, nous passons la plupart des coups de fil avec nos moyens de bénévoles : auprès des victimes, du personnel soignant disponible et des pharmacies encore opérationnelles dans la ville d’Abidjan. Mais nous sommes bientôt à cours de crédit téléphonique. »
Le mot d’ordre change sur Twitter, après la confusion post électorale, on peut lire maintenant :