Avec nos correspondants près de Ras Lanouf,
Les rebelles sont revenus mardi à la dure réalité de la guerre. Kilomètre après kilomètre, ils ont du reculer sous la pression des forces loyalistes qui ont déployé la grosse artillerie. « On avance et l’on recule, dit un insurgé. Car il y a des tirs de chars et de roquettes. A 15 km de Ben Jawad, il y a des chars qui tirent sur la ville ».
Les ambulances vont et viennent, signe d’accrochages sérieux. Au front la désorganisation est déroutante avec des insurgés qui peinent parfois à se comprendre. « Sans les frappes de la coalition nous ne pourrons rien, insiste ce jeune vêtu de la panoplie du parfait militaire, ça fait deux jours qu’il n’y a pas de bombardements. Et je veux que Sarkozy continue de frapper les troupes de Kadhafi. Nous on est pauvres, on n’a pas d’armes. Kadhafi il a de l’argent et beaucoup d’armes. Il faut que l’on soit aidés par les Français et les Américains ».
En fin d’après-midi, les forces du colonel Kadhafi sont arrivées aux portes du terminal pétrolier de Ras Lanouf. Les insurgés ont du se replier. Syrte semble désormais bien loin.