Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
Le plus grand changement est la liberté de former des partis politiques par simple annonce. Un tribunal est chargé de statuer dans les 30 jours de la légalité de la formation. Les conditions sont assez faciles à remplir.
Un interdit toutefois, la formation de partis sur une base religieuse ou confessionnelle. La porte reste ouverte aux Frères Musulmans mais aussi aux salafistes et post-djihadistes qui ont déclaré vouloir former des partis civils même s’ils sont inspirés de l’islam. Ces partis pourront s’appuyer sur le fait que la charia reste la source principale des lois.
A la mi-septembre auront lieu les élections parlementaires et sénatoriales. Elles auront été précédées par une levée de l’Etat d’urgence. Dès la publication des résultats, l’armée se désistera du pouvoir législatif. Les députés éliront à leur tour une commission chargée de rédiger une nouvelle constitution.
Les législatives seront suivies par une élection présidentielle dont la date n’a pas été fixée. Le nouveau président aura un mandat de quatre ans renouvelable une seule fois. Ses pouvoirs seront réduits notamment en ce qui concerne les lois d’exception. L’armée lui remettra alors le pouvoir exécutif et se retirera dans les casernes.