Au Burkina-Faso, nouvelle protestation des militaires

Moins d'une semaine après les incidents survenus à Ouagadougou, des militaires ont laissé éclater leur colère à Fada N'Gourma dans l'est du Burkina hier, lundi 28 mars 2011. Des soldats ont tiré en l'air et bloqué avec des chars l'entrée ouest de la ville. Dans la nuit de mardi à mercredi dernier, des coups de feu avaient retenti pendant plus de trois heures dans la capitale, apparemment à la suite de l'arrestation d'un militaire.

Dans un communiqué lu lundi soir, à la radio et à la télévision nationale, les autorités parlent d’une cinquantaine de militaires, « des mutins » selon le terme utilisé qui « ont effectué des tirs intempestifs ».

Les soldats se mutinaient dès le matin à Fada N'Gourma et sont partis en milieu d’après-midi chercher des renforts à Tenkodogo, ville située à au moins 125 kilomètres. Ils sont revenus sans être inquiétés.

A bord d’un véhicule pick-up, ils étaient lourdement armés. Dans chaque localité traversée comme par exemple à Koupéla, ils ont encore effectué des tirs et se sont servis en carburant dans les stations-service.

Les témoins affirment avoir vu se diriger en direction de Fada N'Gourma, en début de soirée, des éléments du régiment de sécurité présidentielle lourdement armés aussi et un détachement de gendarmes.

Jusqu’à ce mardi 29 mars 2011 au matin, il était encore difficile de savoir ce qui se passe exactement à l’entrée et à l’intérieur de la ville de Fada. Pendant ce temps à Ouagadougou c’est la psychose.

Craignant une nouvelle sortie des militaires, automobilistes et motocyclistes se pressaient, lundi soir, dans les stations-service pour faire le plein en carburant.

Partager :