Elections générales au Nigeria : la bataille s'annonce serrée entre le parti au pouvoir et l'opposition

Les élections générales approchent à grands pas au Nigeria. Députation et sénatoriale, le 2 avril 2011, présidentielle le 9 avril et élection des gouverneurs d’Etat le 16 avril. Pendant plus de quinze jours, les 73,5 millions de Nigérians sont appelés aux urnes. A cinq jours des premiers scrutins, la campagne touche à sa fin et les violences augmentent.

C’est la dernière ligne droite. Alors que les cortèges de certains candidats continuent à arpenter les 36 Etats du Nigeria, le président sortant Goodluck Jonathan, candidat du PDP, le Parti démocratique du peuple, au pouvoir, a clôturé sa campagne ce 27 mars à Abuja.

Devant des milliers de personnes réunies à Eagle Square, il a notamment promis de créer 1,5 million d’emplois d’ici deux ans, d’améliorer les infrastructures et de donner plus de pouvoir aux femmes.

D’après un récent sondage réalisé par l’institut Ipsos, Goodluck Jonathan est donné vainqueur de la présidentielle et crédité de 60% des suffrages. Il n'empêche, la bataille entre le PDP et les partis d’opposition s’annonce comme la plus serrée de l’histoire du pays, depuis le retour de la démocratie en 1999.

Selon les observateurs, le parti au pouvoir pourrait être en difficulté lors des élections sénatoriales prévues le 2 avril prochain et celle des gouverneurs le 16 avril.

Signe cette tension, les cas de violences se sont multipliés la semaine passée. Des affrontements ont eu lieu dans l’Etat du Plateau, du Niger, d’Ekiti, du Delta ou encore dans l’Etat d’Akwa Ibom, où des centaines de véhicules ont été incendiés et au moins quatre personnes tuées.

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