Avec notre envoyée spéciale à Bruxelles, Mounia Daoudi
On pensait que la question libyenne serait source de divisions à Bruxelles. Il n’en a rien été. La France et la Grande-Bretagne, les deux pays européens qui ont défendu l’option militaire contre le régime de Tripoli, ont en effet reçu le soutien unanime des autres Etats membres de l’Union.
Et bien que les opérations militaires soient loin d’être terminées (on parle d’une intervention qui pourrait durer encore plusieurs semaines) l’après-Kadhafi est en marche avec notamment une rencontre mardi prochain à Londres du groupe de contact politique sur l’opération militaire en Libye.
« Vraisemblablement, avant le sommet de Londres, monsieur Cameron et moi-même aurons l’occasion de proposer une voie commune pour bien montrer que la solution ne peut pas être que militaire », a annoncé Nicolas Sarkozy. Le président français a ajouté : « Elle sera forcément politique et diplomatique, même si la solution militaire, du fait de l’incapacité de monsieur Kadhafi à entendre des choses raisonnables, était devenu incontournable ».
Car ce que souhaitent aujourd’hui Paris et Londres, c’est fédérer le plus d’opposants possibles au régime libyen. Le Conseil national de transition de Benghazi, reconnu pour le moment uniquement par la France, ne représente pas toute la Libye, a en effet reconnu Nicolas Sarkozy qui a, une nouvelle fois, appelé l’entourage du colonel Kadhafi à faire défection.