Présidentielle au Bénin : tous les candidats de l’opposition demandent un nouveau report

Tous les candidats de l'opposition béninoise ont demandé, ce jeudi 10 mars 2011, un nouveau report du scrutin prévu pour dimanche 13 mars. Ils se sont réunis dans la matinée en collectif et ont demandé un report d'une semaine, afin de permettre aux milliers d'électeurs qui ne figurent pas sur les listes électorales de pouvoir s'y inscrire.

Quatorze candidats, dont le président sortant Boni Yayi, sont en lice pour ce scrutin qui a déjà été repoussé à deux reprises. Les candidats de l’opposition estiment que l’esprit de la loi votée après le consensus pour améliorer le fichier électoral n’a pas été respecté. Selon eux, au regard de cette loi, tous les citoyens en âge de voter qui le désirent devraient être pris en compte. Ce qui n’est pas le cas actuellement. Ils dénoncent, par ailleurs, le démarrage tardif des opérations dans certaines localités, l’insuffisance des équipements techniques, les désagréments subis par les citoyens obligés de passer de longues heures à attendre et, surtout, le risque pour eux de ne pas pouvoir voter, vu la lenteur des opérations.

Ces candidats demandent donc une semaine supplémentaire. C'est-à-dire que le premier tour se tienne le 20 mars prochain. Au sein de la société civile, plusieurs voix se sont déjà élevées en faveur du report. Mais, dans le camp présidentiel, on estime que cette nouvelle requête est tout simplement « irrecevable ». Pour Marcel de Souza, porte-parole du président-candidat Boni Yayi, ce sont des « manœuvres politiciennes de l’opposition pour éviter d’aller aux élections, car ils ont peur de perdre ». En tout cas, il était difficile d’affirmer ce jeudi soir si le scrutin du 13 mars prochain va se tenir effectivement.

Ce jeudi était la deuxième et dernière journée de rattrapage, en quelque sorte, pour les électeurs qui se sont déjà fait recenser mais qui n’avaient pas été pris en compte. Tout comme mercredi, les cours et les devantures des mairies d’arrondissement ne désemplissaient pas. Alors que devaient se clôturer les opérations, il y avait des personnes qui attendaient sous le soleil depuis 5 heures du matin. D’où des manifestations spontanées qu’on a pu observer ça et là.

Le superviseur général de la liste électorale a affirmé avoir fait le maximum pour satisfaire le plus grand nombre. Mais aucune prolongation éventuelle des enregistrements n’avait pas été officiellement annoncée. Il faut souligner que ce session de rattrapage a suscité beaucoup d’espoir. Alors, les frustrations n’en sont que plus grandes.

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