Dans la matinée de ce 8 mars, le porte-parole du Conseil national de transition affirmait depuis Benghazi que des proches de Kadhafi avaient proposé des négociations. Il affirmait dans le même temps que le CNT rejetait toute idée de négociation avec le Guide.
Peu après, le président du Conseil national de transition, Mustapha Abdejalil précisait que Kadhafi n'avait pas lui-même envoyé d'émissaires mais qu'il s'agissait d'avocats de Tripoli qui se seraient proposés eux-mêmes. Ballon d'essai de la part du Guide, intoxication, on ne sait pas trop. Toujours est-il que le CNT ne veut pas négocier mais propose à Kadhafi l'immunité s'il démissionne et s'il quitte le pays.
De son côté le régime libyen a démenti toute tentative de négociation ou toute proposition allant en ce sens. C'est «de la foutaise», a déclaré un responsable gouvernemental à l'Agence France-Presse. Depuis le début de l'insurrection, Kadhafi martèle qu'il se battra jusqu'à la mort.
Sur le front militaire les raids aériens que mène presque quotidiennement l'avation loyaliste, se sont poursuivis ce matin. Un obus a touché des habitations à Ras Lanouf, le port pétrolier contrôlé par les insurgés à 300 kilomètres à l'ouest de leur fief, Benghazi. Depuis ce week-end, la progression des insurgés vers l'Ouest a été stoppée par les forces loyalistes au Guide.
Sur le plan diplomatique, le projet d'une zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Libye afin de clouer au sol l'aviation de Kadhafi fait son chemin. L'OCI, l'Organisation de la conférence islamique s'est dite favorable à ce projet initié aux Nations unies par la France et la Grande-Bretagne.