Crise ivoirienne: troubles dans des quartiers d'Abidjan

En Côte d'Ivoire, les incidents se multiplient dans certains quartiers d'Abidjan, où partisans de Laurent Gbagbo et d’Alassane Ouattara s’affrontent sporadiquement. Aux environs de l’agglomération, la situation est calme. On signale toutefois des tensions persistantes à Grand-Bassam, sur la côte à l’est d’Abidjan.

Tension palpable à Abidjan, où la population vaque au plus vite à ses affaires avant de rentrer sans tarder à la maison avant même le coucher du soleil.

Dans les rues, aux carrefours, les barrages filtrants se sont multipliés, tenus par de « Jeunes patriotes » favorables à Laurent Gbagbo, obligeants les automobilistes à ouvrir leur coffre, à la recherche d’armes ou de gri-gri supposés être destinés à ceux que les Abidjanais appellent encore les « rebelles », autrement dit les hommes armés des Forces nouvelles favorables à Alassane Ouattara, qui tiennent toujours leur fief d’Abobo.

Théâtre d’affrontements violents la semaine dernière, cette commune du nord de l’agglomération a recouvré un semblant de calme depuis trois jours. Mais non loin de là, c’est à Yopougon que des tirs à l’arme automatique ont été signalés la nuit dernière, ainsi qu’à Koumassi, plus au sud.

Tout est calme en revanche en dehors d’Abidjan, à l’exception de Grand-Bassam, où le centre-ville est toujours tenu par de jeunes partisans d’Alassane Ouattara, qui ont, eux-aussi, dressé des barrages filtrants, tentant, en vain jusqu’à présent, d’allumer la mèche d’une « révolution » qui tarde à se déclencher.

A Bassam aussi, le sommeil des riverains est parfois troublé par des tirs nocturnes. Mais aucun incident intercommunautaire n’est à déplorer depuis une semaine dans cette commune.

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