Plus les jours passent, plus l’arc de contestation s’étend sur Abidjan. C’est dans les quartiers nord d’Abobo que la tension reste, et de loin, la plus forte. Un commando d’insurgés armés y affronte quasi quotidiennement les forces de défense et de sécurité. Jeudi encore, des tirs nourris ont été entendus dans cette commune pro-Ouattara. Par crainte d’une confrontation massive entre les deux parties, des centaines d’habitants fuyaient la zone jeudi matin. Pour l’heure, il est impossible d’établir un bilan précis du nombre de morts et de blessés causé par les affrontements d’Abobo.
Koumassi et Treichville ont été plus calmes ce 24 février mais, fait nouveau, des violences se sont produites à Attécoubé. Des jeunes pro-Ouattara se sont soulevés, ont enflammé des pneus. Selon un témoin, les forces de l’ordre leur ont répondu par des tirs tendus et plusieurs jeunes sont tombés.
Si la tension est toujours très vive à Abidjan, jeudi à l’aube une confrontation entre forces de défense et de sécurité et Forces nouvelles a eu lieu entre Danané et Zouan-Hounien, non loin de la frontière libérienne. Les circonstances et le bilan exact de ce combat ne sont pas encore établis de sources indépendantes. Pour l’heure, il est impossible de dire s’il s’agit d’un simple accrochage ou du prélude à un embrasement du front ouest mais l’Onuci ne cachait pas son inquiétude quant à une éventuelle reprise des hostilités entre les deux forces militaires.