Côte d'Ivoire : Gbagbo réquisitionne deux filiales de banques françaises

En réponse à la fermeture de plusieurs banques commerciales internationales , françaises et américaines notamment, ces derniers jours, le gouvernement Gbagbo a pris le 17 février, le contrôle de certaines de ces enseignes opérant en Côte d'Ivoire.Visées en particulier : la SGBCI, filiale ivoirienne de la Société générale et la BiCiCi, filiale de BNP Paribas, deux banques qui sont fermées.

A l'origine de ces fermetures : la rupture en janvier entre Abidjan et la Banque centrale des Etats d'Afrique de l'Ouest qui ne reconnaît que la signature d'Alassane Ouatarra, le président élu reconnu par la communauté internationale. Depuis, le gouvernement Gbagbo est privé du robinet à FCFA, or il doit payer les fonctionnaires et les militaires dont la fidélité lui est vitale. Par ces réquisitions, le gouvernement du président sortant entend ainsi assurer l'accès des opérateurs économiques à leurs avoirs dans ces banques.

Ahoua Don Mello, porte-parole du gouvernement de Laurent Gbagbo s'explique de cette décision : « La prise de contrôle des banques va permettre d’assurer la continuité du service bancaire puisque la loi bancaire n’autorise pas une banque à fermer tant qu’elle ne prévient pas trois mois à l’avance compte tenu des conséquences graves sur le plan social (…) »

Conséquence de la fermeture des banques les unes après les autres, le coût de la vie monte en flèche, et la crise politique commence à se transformer en crise sociale. Reportage auprès d'habitants d'Abidjan qui commencent à sentir de plein fouet les conséquences de la crise.

 


Guillaume Soro appelle à suivre l'exemple tunisien

Le Premier ministre d'Alassane Ouatarra, Guillaume Soro, était ce 17 février à Dakar où il a été reçu par le président Abdoulaye Wade. Dans une conférence de presse, Guillaume Soro, a appelé les Ivoiriens à « faire la Révolution», citant en exemple la Tunisie et l'Egypte.

Pour Guillaume Soro, le seul responsable de l'asphyxie économique du pays, c'est Laurent Gbagbo. Le Premier ministre d'Alassane Ouattara, ne croit pas en la médiation de l'Union africaine qui doit envoyer lundi prochain à Abidjan un panel de chefs d'Etat chargés de régler la crise ivoirienne.

Partager :