C'est sur internet et en particulier sur Facebook que cette journée a été organisée. Un
des groupes intitulé «Journée de la colère» rassemblait dans la soirée du 16 février près de 15000 membres. Une mobilisation virtuelle qui n'a cessé de croître ces derniers jours.
La date du 17 février a été choisie pour rendre hommage à des manifestants tombés sous les balles de policiers libyens, le 17 février 2006. Ce jour-là, les forces de l'ordre ont tiré sur des hommes qui manifestaient devant le consulat italien après la publication de caricatures du prophète Mahomet. Le rassemblement avait pourtant été autorisé. Selon la Ligue libyenne des droits de l'homme, 27 personnes ont été tuées. C'est donc en mémoire des victimes, que ce jour a été choisi.
Quelle ampleur prendra la protestation ? Et va-t-elle toucher plusieurs villes ? Difficile à dire. Mais ce qui est sûr c'est que les appels à la chute du régime se multiplient. En début de semaine plus de 200 personnalités et organisations libyennes ont appelé le colonel Kadhafi et sa famille à quitter le pouvoir.
Beaucoup craignent ce jeudi 17 février l'action des comités révolutionnaires, le bras civil armé de Mouammar Kadhafi, généralement chargés de s'attaquer aux opposants. Hier ils ont prévenu qu'«ils ne laisseraient pas des groupes piller les acquis du peuple et menacer la stabilité du pays».