L'arrêt des violences et une transition rapide, voire immédiate, du pouvoir en Egypte : c'est ce que demandent de plus en plus fermement les pays occidentaux.
C’est, en tous les cas, le point de vue partagé par le président français Nicolas Sarkozy, par le Premier ministre britannique David Cameron et le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon.
Inquiétude en Israël
Benyamin Netanyahu, le Premier ministre israélien, a fait part de son inquiétude face à la situation égyptienne. Lors d’un discours prononcé ce mercredi devant le Parlement, il a mis en garde contre le risque que la révolte débouche sur une période « d'instabilité et d'incertitude pendant de nombreuses années » dans la région.
L’embarras des Etats-Unis
Signe de l'embarras dans lequel se trouve Washington, les précautions de langage prises par le porte-parole de la Maison Blanche, ce mercredi.
Tout au long de son point presse, Robert Gibbs a soigneusement évité de répondre à l'inévitable question qui lui a été posée à plusieurs reprises. Les Etats-Unis demandent-ils au président Moubarak de quitter le pouvoir ? : « Le temps du changement est arrivé », s'est borné à répéter le porte-parole de Barack Obama.
« Le peuple égyptien a besoin de voir le changement. Cette transition significative doit inclure les voix et les partis de l'opposition pour aller vers des élections libres et justes. Mais ce processus doit commencer dès maintenant ».
L'administration américaine s'impatiente mais ne va pas jusqu'à lancer un ultimatum à un président égyptien qu'elle soutient depuis trois décennies.
Un pas que l'influent sénateur John McCain n'a pas hésité à sauter. Après avoir été reçu à la Maison Blanche, l'ancien candidat républicain à la présidentielle a réclamé la démission d'Hosni Moubarak.
Un peu plus tard, Hillary Clinton, la chef de la diplomatie américaine, demandait une enquête sur les violences de ce mercredi au Caire. Demande adressée au nouveau vice-président égyptien, Omar Souleiman. Peut-être le signe que les Etats-Unis sont en train de prendre leurs distances avec Hosni Moubarak.
Mais le pouvoir égyptien ne l'entend pas de cette oreille : le vice-président Omar Souleimane a demandé la fin des manifestations avant tout dialogue politique et le ministère des Affaires étrangères du Caire a rejeté les appels venus de l'étranger pour une transition immédiate.