Des syndicats autonomes, des militants des droits de l’homme, des militants politiques, quelques partis comme le Rassemblement pour la culture et la démocratie se sont regroupés au sein d’une coordination, dénommée la « Coordination nationale pour le changement et la démocratie». Ils appellent à une marche nationale pacifique à Alger le samedi 12 février, pour « exiger la levée de l’état d’urgence, l’ouverture du champ politique et médiatique et la libération des personnes arrêtées durant des manifestations ou pour des délits d’opinion ».
Parallèlement, des intellectuels ont lancé une pétition revendiquant une ouverture politique et le libre exercice des libertés. Un autre texte « le manifeste pour les droits et libertés » lancé par des militants politiques est également proposé à la signature des Algériens.
Personne n’est en mesure de prédire sur quoi peut bien déboucher cette ébullition politique. On se demande si la marche du 12 février sera autorisée. Son autorisation serait perçue comme un signe de détente et d’ouverture. Par contre, son interdiction pourrait provoquer des heurts si ses promoteurs décident de maintenir le rassemblement.