Mercredi soir, la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a demandé aux autorités égyptiennes de ne pas perturber le fonctionnement des réseaux sociaux sur internet. En effet en Egypte, l'idée des manifestations a été fortement relayée, en particulier auprès des jeunes, sur internet. Sur Twitter, le réseau de micro-blogging, notamment, le hashtag #janv25 a permis de regrouper les messages et les internautes autour de cet évènement précis. Mais également sur Facebook, beaucoup plus populaire, une campagne de sensibilisation s'est mise en place dénonçant l’appauvrissement, le chômage et la corruption, dus, selon les organisateurs de la contestation, au régime du président Moubarak.
Une trentaine de mouvements ont ainsi unis leurs efforts pour mobiliser les citoyens autour de la journée de la colère. Lieux, horaires de la manifestation, coordonnées des organisateurs : une gestion en directe des troupes qui a permis aussi une large information de l’opinion publique.
Une réaction rapide
Officiellement, aucune réponse des autorités. Dans les faits, une étonnante « saturation des réseaux », c'est-à-dire une impossibilité d’accéder à Twitter, puis au réseau social Facebook. Mais les internautes égyptiens ont assez vite contourné le problème. Et des systèmes alternatifs pour se connecter à internet ont été trouvés grâce à des blogs qui ont indiqué la marche à suivre via des proxy, serveur informatique garantissant l’anonymat ou VPN, réseau privé virtuel.
Il faut dire que l’impact des réseaux sociaux en Tunisie dans les événements de ces dernières semaines ont dû échauder les autorités. Et le sort réservé à Ben Ali ne doit guère faire envie au président Hosni Moubarak, au pouvoir depuis trois décennies. Une censure qui ne calme pas les esprits puisqu’après l’arrestation d’au moins mille personnes en deux jours de manifestation, les militants entendent poursuivre leur mouvement de contestation.
→ Voir la couverture des évènements en Egypte par Les Observateurs de France24