Les Occidentaux réagissent après les violentes manifestations contre le régime en Egypte

En Egypte, les manifestations contre le régime du président Hosni Moubarak ont tourné à la violence mercredi 26 janvier, avec notamment l'attaque de bâtiments officiels aux cocktails molotov. Un policier et un manifestant ont été tués dans des heurts au Caire. Les responsables occidentaux n'ont pas tardé à réagir après la manifestation historique qui s'est déroulée la veille dans la capitale égyptienne.

Sans détour, les Etats-Unis exhortent le gouvernement égyptien à écouter les aspirations de sa population et à respecter les droits démocratiques. Le ton du communiqué de la Maison Blanche est inhabituellement ferme et il a été publié quelques heures après un discours du président Obama, qui assure que « les Etats-Unis d'Amérique sont solidaires des Tunisiens et soutiennent les aspirations démocratiques de tous les peuples ».

L'Union européenne affiche pour sa part un ton plus modéré et appelle les autorités égyptiennes à « respecter et à protéger le droit des citoyens égyptiens à manifester » de manière pacifique. L'Allemagne parle même de son inquiétude et appelle « toutes les parties à la retenue ».

Par contre, les responsables français, très critiqués pour leurs positions en retrait sur la Tunisie, ont cette fois clairement réagi. La première secrétaire du Parti socialiste, Martine Aubry, souhaite que les Egyptiens arrivent « comme les Tunisiens à faire en sorte que leur pays s'ouvre vers la démocratie et plus de justice ». Quant à la ministre française des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie, elle a déploré le fait qu'il y ait eu des morts mardi 25 janvier et reconnu qu'il y avait certainement en Egypte « une double aspiration à davantage de bien-être » et de « liberté ».

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