Il s’agit d’un feu vert de principe donné vendredi par le Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne : celui d’inclure deux noms sur la liste des membres du camp de Laurent Gbagbo dont les avoirs sont gelés. D’abord, le gouverneur de la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO), l’Ivoirien Philippe-Henry Dacoury-Tabley, ensuite le directeur national de la même banque en Côte d’Ivoire, Denis N'Gbé. Des fidèles de Laurent Gbagbo.
La décision sera prise officiellement le 31 janvier par le sommet de l’UE. Ce qui portera ainsi à 87 le nombre des personnes visées par les sanctions de l'Union européenne auxquelles il faut ajouter 11 entreprises, notamment des secteurs cacao et pétrole ou encore le port autonome d’Abidjan, des entreprises, du moins leurs patrons, qui continuent de verser leurs taxes à Laurent Gbagbo.
De leur côté, le gouverneur de la BCEAO et le directeur national en Côte d'Ivoire sont ciblés parce qu'ils ont aidé Laurent Gbagbo à avoir accès aux comptes ivoiriens de la Banque centrale, malgré l'interdiction décidée par l’Uémoa.
Coïncidence, l’annonce de futures sanctions visant Philippe-Henry Dacoury-Tabley est tombée la veille du sommet de l’Uémoa qui se tient ce samedi à Bamako. Le gouverneur de la BCEAO doit s’expliquer devant des chefs d’Etat qui reconnaissent Alassane Ouattara comme président élu de la Côte d’Ivoire.