Depuis ce vendredi matin 21 janvier, la presse sénégalaise s’interroge : est-ce l’annonce par le ministre iranien des Affaires étrangères Ali Akbar Salehi d’investissements à hauteur de 200 millions de dollars qui est à l’origine de ce début de réchauffement entre l’Iran et le Sénégal ? Comment cet argent va-t-il être utilisé ?
Selon une source diplomatique sénégalaise jointe par RFI, cette annonce iranienne n’est que la réactivation d’un engagement pris les 19 et 20 juin dernier, lors de la 4e session de la commission mixte entre le Sénégal et l’Iran. Il avait alors été question de la mise en place « dans les meilleurs délais » d’une société conjointe d’investissement. « La déclaration du ministre répond à l’un des reproches que nous faisions aux iraniens, dit cette source, beaucoup de choses promises, peu qui soient réalisées ».
Le projet, poursuit notre interlocuteur, prévoit 180 millions de dollars de lignes de crédit « normales » et 20 millions de crédit « concessionnel », des crédits à des conditions préférentielles.
Selon cette source, le ministre iranien est surtout venu à Dakar avec des éléments précis concernant les armes destinées à la Gambie. « La séance d’explication a eu lieu, indique cet officiel. Militaires sénégalais et iraniens ont même pu aller dans des détails techniques. »