Ils ne seront que 19 ministres dans ce « gouvernement d'union nationale ». Un gouvernement donc resserré pour gérer le pays jusqu'à la tenue des prochaines élections présidentielle et législatives. La nouvelle équipe est un savant dosage entre la société civile, l'opposition et l'ancien gouvernement.
Trois chefs de partis politiques de l'ancienne opposition au régime Ben Ali y font leur entrée. Deux de ces partis n'avaient pas de représentant au Parlement. Ces trois personnalités sont Ahmed Néjib Chebbi, chef historique du Parti démocratique progressiste, il devient ministre du Développement régional ; Ahmed Ibrahim, chef du mouvement Ettajdid, il prend la tête du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique ; enfin Mustapha Ben Jafar, qui dirige le Front démocratique pour le travail et les libertés, devient ministre de la Santé.
Dans cette nouvelle équipe, huit membres de l'ancien gouvernement Ben Ali ont été reconduits parmi lesquels le Premier ministre Mohammed Ghannouchi bien sûr, mais aussi le ministre des Affaires étrangères Kamel Morjane, celui de l'Intérieur, Ahmed Kriaâ ou celui des Finances Ridha Chalgoum.
Des représentants de la société civile figurent, eux aussi, dans ce gouvernement. Le ministère de l'Information, accusé de censurer la liberté de la presse et d'expression dans le pays, a été supprimé.