Premier grief : le Puntland s'estime mal représenté dans le gouvernement somalien de transition. Surtout depuis que l'ancien Premier ministre originaire du Puntland a été remplacé il y a quatre mois.
Les relations entre le Puntland et Mogadiscio, qui s'étaient réchauffées ces dernières années, au point que la région n'a jamais fait sécession comme le Somaliland, se sont dégradées progressivement.
Le Puntland reproche aussi au gouvernement de transition de ne pas lui faire profiter de ses ressources financières. A savoir par exemple, plus de 10 millions de dollars versés par les pays arabes en quatre mois, selon une source diplomatique.
Une décision qui tombe mal
Non seulement le Puntland se plaint de ne pas recevoir l'aide du gouvernement fédéral dans la la lutte contre l'insécurité, mais il accuse l'entourage du président somalien d'encourager des troubles.
La coupe est pleine, le Puntland annonce qu'il renouera des liens avec Mogadiscio quand un gouvernement légitime et représentatif aura été mis en place. Pour le gouvernement de transition, c'est une décision qui tombe mal. Car Mogadiscio plaide en ce moment auprès de la communauté internationale pour que son mandat, qui s'achève en août, soit prolongé. Le Premier ministre était à ce titre à New York la semaine dernière.
Et avec la rupture annoncée du Puntland, le gouvernement aura encore plus de mal à convaincre qu'il est capable de remplir sa mission, à savoir assurer la réconciliation nationale.