Près d’un mois après sa nomination par le président Sheikh Sharif Ahmed, le nouveau Premier ministre Mohamed Abdullahi Mohamed a enfin dévoilé la liste de son gouvernement au terme de fortes pressions à la fois de la part du président et du président du Parlement, qui souhaitaient placer leurs alliés.
Le gouvernement, qui doit encore être approuvé par le Parlement, comporte 18 ministres ; un nombre nettement plus raisonnable que le précédent qui en comptait 39. Tous, sauf deux, sont issus de la diaspora, à l’instar du chef du gouvernement lui-même, de nationalité américaine, qui a vécu à principalement à New York.
Pour beaucoup d’observateurs, la nomination de personnes éduquées, même si la plupart n’ont pas mis les pieds en Somalie depuis des années, était le plus important notamment en matière de gestion financière pour présenter un budget un peu plus crédible que les précédents.
Cependant, parmi les obstacles majeurs pour enclencher de véritables réformes, la situation sécuritaire dans la capitale, la corruption endémique qui touche tous les secteurs, et notamment l’armée, mais également le fait que le mandat du gouvernement de transition s’achève dans moins d’un an, la marge de manœuvre du Premier ministre risque encore plus d’en pâtir.