A l’Assemblée nationale, le bien fondé de la révision constitutionnelle a été largement votée, mais au terme d’un débat houleux qui s’est même terminé par des coups de poing.
En revanche les sénateurs ont marqué leur différence par des échanges à fleuret moucheté où personne n’a abordé le fond de la question : « le scrutin présidentiel à un tour est-il une bonne chose ou pas ?»
Tout juste si les représentants de l’opposition et du camp présidentiel se sont envoyé quelques pics. « Nous n’avons pas été élus pour violer la Constitution», disent les uns, « changer la Constitution ce n’est pas la violer », rétorquent les autres.
En sonnant la fin des débats, le président du Sénat Kengo Wa Dongo a renvoyé le vote à mercredi, comme pour ne pas se montrer trop impatient ou pour afficher l’indépendance de son institution face à un pouvoir visiblement pressé.
Quoiqu’il en soit, cette réforme profonde du système électoral aura avancé vite. Le Congrès des deux assemblées devrait l’entériner très prochainement.