Le ministre de la Défense se rend à Niamey avec un message de fermeté vis-à-vis des autorités nigériennes. Alain Juppé l’a déjà dit clairement dimanche : « Pas question de laisser AQMI terroriser la France, déstabiliser les Etats de la sous-région ». Un sentiment partagé par les autorités nigériennes. Ces dernières ont été très choquées de voir qu’un tel rapt meurtrier puisse se dérouler à quelques centaines de mètres du palais présidentiel vendredi soir, 7 janvier. Donc l’objectif est de coordonner encore plus l’entraide militaire, le renseignement avec le Niger et avec les pays voisins. Pour information, des policiers antiterroristes français sont arrivés dimanche à Niamey pour prendre part à l’enquête qui ne fait que commencer.
La communauté française très éprouvée
Les Français de Niamey ont tout d’abord besoin d’être rassurés. Alain Juppé va d’ailleurs prendre le temps de les écouter ce lundi à l’ambassade de France. Ce matin à Niamey où la vie a repris après un dimanche bien morne, les expatriés sont toujours sous le choc mais s’interrogent aussi sur l’avenir. Comment vivre avec l’angoisse d’un enlèvement ?
Dans les supérettes, les Européens ne sont pas nombreux. Certains ne se déplacent plus seuls, d’autres tout simplement envisagent de quitter le pays le temps de voir venir. Une Française a confié à notre envoyée spéciale que l’intervention rapide des militaires français l’a finalement rassurée. Certes, il y a encore beaucoup d’interrogations sur les circonstances réelles de l’accrochage avec les ravisseurs, sur la mort des deux jeunes Français mais, a-telle dit, « il fallait montrer aux preneurs d’otages qu’à l’avenir ils ne pourront plus agir aussi facilement ».