Côte d'Ivoire : des renforts pour l'Onuci

En Côte d'Ivoire, la diplomatie cherche toujours une issue, en évitant la force : Laurent Gbagbo s'est vu offrir l'amnistie par les émissaires africains s'il rend le pouvoir. Tandis que le Premier ministre kényan appelle les organisations régionales à poursuivre leurs efforts et à envoyer une nouvelle mission en Côte d'Ivoire, le Conseil de sécurité de l'ONU, réuni mercredi 5 janvier 2010, demande 1000 à 2000 casques bleus supplémentaires.

Avec notre envoyé spécial,

L’Onuci explique que depuis le 29 décembre dernier, la télévision d’Etat, la RTI, a commencé une campagne médiatique hostile. Pour l’Onuci, cette campagne qui la vise est planifiée au plus haut niveau dans l’entourage du président Gbagbo.

D’après la mission de l’ONU en Côte d’Ivoire, la télévision nationale diffuse sans arrêt les images de deux personnes présentées comme les victimes de tirs d’une patrouille de l’Onuci à Abobo. L’Onuci avait bien confirmé, le 30 décembre, un incident impliquant une de ses patrouilles, la veille, à Abobo, ce quartier du nord d’Abidjan, mais avait formellement démenti avoir tiré sur une foule hostile.

Violations des droits de l’homme

Laurent Gbagbo en personne avait accusé la mission d’avoir tiré sur des civils et exigé à nouveau son départ de Côte d’Ivoire. L’Onuci, qui avait déjà dénoncé les appels à la haine de la RTI, demande maintenant l’arrêt immédiat de cette campagne négative.

L’Onuci dénonce également des violations des droits de l’homme en Côte d’Ivoire, avec l’attaque d’éléments armés, envoyés par le camp du président Gbagbo mardi 4 janvier à Abidjan, sur le siège du PDCI, le Parti Démocratique de Côte d’Ivoire, siège de la coalition pro-Ouattara, et qui a conduit à de nombreuses arrestations arbitraires et des victimes. Le gouvernement Gbagbo a d’ailleurs confirmé cette attaque, affirmant qu’un militant pro-Ouattara avait été tué, 63 personnes interpellées et huit autres blessées, dont sept policiers.

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