Le Nigeria redoute une escalade de la violence après l'attentat d'Abuja

Le Mend, Mouvement pour l'émancipation du delta du Niger, le principal mouvement armé de la zone pétrolifère du Nigeria, a nié le  02 janvier, toute responsabilité dans l'attentat à la bombe survenu sur un marché le 31 décembre, à Abuja de la capitale fédérale nigériane. Cet attentat qui a fait 4 morts et 26 blessés, n'a toujours pas été revendiqué. En attendant que l'enquête n'avance, beaucoup craignent une montée de la violence au cours des prochains mois.

L’année 2011, année d’élection, année de toutes les violences, la question resurgit avec la multiplication des attentats à la bombe ces dernières semaines.Car de fait, au Nigeria, la limite entre l’acte terroriste et la revendication politique est toujours très floue.

En 2007 déjà, la campagne présidentielle avait été émaillée d’incidents. Une possible escalade de la violence plane d’autant plus que le chef de l’Etat sortant Goodluck Jonathan n’est pas le candidat légitime du parti au pouvoir.

Selon une règle non-écrite qui prévaut au sein du Parti démocratique du peuple, ce devrait en effet être un homme du nord musulman, sauf qu’au regard des dernières déclarations d’intention, Goodluck Jonathan part favori des élections primaires face à son rival du nord, Atiku Abubakar.

Cette succession d’explosion est-elle destinée à mettre le chef de l’Etat en porte-à-faux quant à sa capacité à assurer la sécurité des Nigérians ? Les commanditaires de ces différents attentats essaient-ils de semer la terreur pour mieux perturber les différents scrutins ?

Dans la rue comme dans les colonnes des journaux, les Nigérians ne cachent pas leur crainte.

Partager :