« La situation est très, très préoccupante (...) les résultats des élections sont clairs et je supplie M. Gbagbo d'accepter les résultats et de transférer le pouvoir à monsieur Ouattara », a déclaré, ce mercredi, Kofi Annan sur Radio France Internationale.
« Tous les observateurs, la Commission électorale et la Communauté internationale ont accepté que c'est Ouattara qui a gagné », a-t-il ajouté.
L'ancien secrétaire général des Nations unies (de 1997 à 2006) estime, en outre, que Laurent Gbagbo « doit faire attention à ne pas déclencher la violence en Côte d'Ivoire ».
Kofi Annan prône d'abord des « sanctions économiques et financières », pour faire plier le président reconnu par le Conseil constitutionnel ivoirien. « Cela prendra du temps », reconnaît-il, mais il espère que ses proches vont se rendre compte « qu'ils ont fait les mauvais choix ».
Pour Kofi Annan, l'Onuci ne peut « abandonner sa mission quand la situation est aussi grave en Côte d'Ivoire», alors que Laurent Gbagbo a demandé le départ de cette mission de paix des Nations unies, qu'il juge désormais hostile, en raison de sa reconnaissance de la victoire d'Alassane Ouattara. Pour Kofi Annan si Laurent Gbagbo « déclenche une violence massive », le contigent actuel des forces onusiennes ne suffira pas.
Interrogé sur la possibilité de jouer les médiateurs, comme il l'a fait au Kenya en 2008 dans la crise post-électorale, Kofi Annan se dit prêt «aider», ceux qui travaillent déjà à résoudre la crise en Côte d'Ivoire.