Avec notre correspondante à New York, Alexandra Geneste
C’est par un vote unanime que le Conseil de sécurité de l'ONU a choisi de répondre aux menaces de Laurent Gbagbo.
Les 15 pays membres, y compris la Russie qui avait pourtant laissé entendre qu’elle pourrait s’abstenir, ont adopté une résolution prolongeant pour six mois le mandat de la mission des 8 650 casques bleus sur place et n’excluant pas de déployer davantage de troupes. Ces renforts pourraient notamment venir du contingent ONU présent au Liberia.
Le Conseil réaffirme par ailleurs qu’il est prêt à imposer des « sanctions ciblées » contre les personnes qui menacent le processus de paix, notamment en tentant de remettre en cause l’issue de la consultation électorale.
Le langage est ferme et sans détours. Des sanctions pourront également être décidées contre ceux qui « font obstruction au travail de l'opération de l'ONU » et « ceux qui commettent des violations graves des droits de l'homme », préviennent les 15 pays membres.
Sur le terrain, le chef de la mission onusienne a dénoncé l'accroissement des « actes hostiles » commis par le camp du président sortant contre la communauté internationale, y compris le corps diplomatique.
En conclusion, le Conseil rappelle qu’il a autorisé la mission Onuci à utiliser tous les moyens nécessaires pour accomplir son mandat, dans la limite de ses moyens et dans ses zones de déploiement.