Avec notre correspondant à Jérusalem, Nicolas Falez
Israël possède une frontière terrestre avec le désert égyptien du Sinaï, et c’est cette ligne de démarcation que des migrants franchissent chaque jour à pied.
Le voyage est périlleux. Entre la violence des passeurs et le risque d’être abattu par les gardes-frontière égyptiens qui ont déjà tué plus de 30 personnes en 2010.
Malgré ces dangers, environ 30 000 Africains sont parvenus à pénétrer illégalement en Israël avec un pic ces dernières semaines et près de 2 000 arrivants recensés pour le seul mois de novembre.
La prison est généralement la première étape pour ces clandestins majoritairement soudanais et érythréens. Deux populations dont les ressortissants bénéficient d’une protection automatique. Devenus demandeurs d’asile, ces hommes et ces femmes se retrouvent dans des quartiers défavorisés comme le sud de Tel Aviv, où des tensions apparaissent avec la population locale.
Ces derniers mois, Israël a annoncé une série de mesures visant à réduire ce flux migratoire, avec notamment la construction d’une clôture à la frontière égyptienne.