C’est en réaction à une motion du Parlement espagnol que Khalid Naciri a prononcé ces mots lors d’une conférence de presse. Un peu plus tôt, jeudi 2 décembre, les députés espagnols avaient demandé à leur gouvernement de dire leur inquiétude face à des violations présumées des droits de l’homme au Sahara occidental.
Le texte demande aussi au gouvernement espagnol de condamner les incidents violents du 8 novembre. Et c’est là, le nœud de l’affaire : le démantèlement d’un campement de contestataires sahraouis, début novembre.
Depuis trois semaines, le Maroc est en croisade médiatique pour convaincre la communauté internationale que cette opération a eu lieu de façon pacifique, sans recours à la violence. Une version que contestent certains partis politiques espagnols, sur la base d’autres informations.
Résultat : ces partis ont fait pression sur le Parlement européen la semaine dernière, et maintenant sur leur propre gouvernement pour qu’une enquête indépendante soit lancée. Cette attitude agace bien évidemment les autorités marocaines qui aimeraient voir cette affaire classée.
Le Maroc a officiellement refusé l’envoi d’enquêteurs internationaux au Sahara occidental. Bref, le bras de fer est politique et le Maroc contre-attaque avec ses déclarations. Le 2 décembre, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Khalid Naciri, a menacé de réexaminer les relations du royaume avec l’Espagne. Des mots forts, mais dont rien n’indique pour le moment qu’ils seront suivis d’effet.