Treize députés dont quatre issus de l’opposition vont constituer l’équipe d’enquêteurs. Leur mission : établir les responsabilités dans ce qui s’est passé à El- Ayoun. Qui a provoqué la violence, les forces de l’ordre suite à un démantèlement « sportif » du campement, comme le dit le front Polisario, ou alors un groupe de Sahraouis entrainés et armés, comme le dit le Maroc ? Le comité devra également établir s’il y a eu des blessés par balles et s’il y a eu une répression violente de la police, comme l’avance l’organisation Human Right Watch.
Un mandat délicat en somme et dont les conclusions feront difficilement l’unanimité, tant les deux camps, pro-marocains et indépendantistes, ne se font pas confiance. Ils s’accusent mutuellement de ne pas être objectifs. Bref, la tache s’annonce compliquée.
Selon un parlementaire joint par RFI, les députés ont six mois pour rendre leurs conclusions après avoir passé au moins 45 jours sur place. Ce qui est sûr, c’est que cette commission sera sans doute la seule à El-Ayoun. Le Maroc a officiellement refusé l’envoi d’une équipe d’enquêteurs internationaux sur place.