A El-Ayoun, les magasins et les administrations ont rouvert. Mais selon plusieurs sources jointes sur place, la ville est toujours sous haute surveillance, quadrillée par l’armée et la police. Tous les points d’accès sont également passés au peigne fin. Chaque bus est désormais contrôlé à l’entrée d’El-Ayoun, car depuis que trois journalistes espagnols ont réussi à gagner la ville par la route, les autorités ont redoublé de vigilance. Elles veulent éviter au maximum l’arrivée non contrôlée de journalistes étrangers.
Depuis le lundi 8 novembre, une douzaine de correspondants, espagnols pour la plupart, se font ainsi systématiquement refouler quand ils tentent de se rendre à El-Ayoun. Le vendredi 12 novembre, les trois seuls qui ont réussi à atteindre la capitale du Sahara occidental, se sont vus expulser, accusés d’avoir fourni une fausse identité.
A ce jour, seul deux journalistes étrangers des quotidiens français Le Monde et Le Figaro ont été autorisés à se rendre sur place. Des restrictions qui font preuve de la nervosité des autorités marocaines, qui veulent garder à tout prix, le contrôle sur la couverture de ce démantèlement et des émeutes qui ont suivi lundi dernier, les plus graves depuis ces trente-cinq dernières années.