Présidentielle en Guinée: la crainte d'une résurgence des tensions ethniques

Après les violences à Conakry et en Haute Guinée les 22, 23 et 24 octobre dernier, les appels au calme se multiplient dans le pays. La tension reste vive entre les candidats, et donc aussi entre les communautés peule et malinké. En dépit des tensions palpables, dans la capitale beaucoup de Guinéens souhaitent dépassionner le débat avant le second tour du scrutin présidentiel, prévu dimanche 7 novembre. 

La tension politique entre les deux candidats à l'élection présidentielle, Cellou Dalein Diallo et Alpha Condé, s’est transformée en tensions communautaires entre Peuls et Malinkés. 

Mais beaucoup d’électeurs gardent la tête froide comme le montrent les témoignages recueillis aux terrasses de cafés de Dixin, une commune de Conakry :

« Ce n’est pas un problème entre les Peuls et les Malinkés. Ce sont les gens qui provoquent des choses et qui ne peuvent plus les canaliser. Il ne faut pas que les militants tombent dans le piège, parce qu’après les élections on va être encore ensemble dans les marchés, dans les cafés, dans les taxis, partout dans les restaurants… On va continuer à passer la vie quotidienne ensemble », dit un homme.

« Les hommes politiques sont en partie responsables de ces problèmes », affirme un autre. « Je suis Malinké, et j’ai une femme peule. Je ne vais donc pas faire la guerre aux Peuls ».

« Cette affaire a été instrumentalisée. Les gens ont bien compris cela », renchérit un autre homme. « Il n’y aura pas de polémique [...] Il n'y aura donc pas de nouvelles tensions entre les communautés. C'est du moins ce que nous souhaitons ».
 

Les Guinéens veulent croire que le pire ne se produira pas. Le pays a commencé à retenir son souffle avant le scrutin de dimanche prochain (7 novembre). 

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