La feuille de route du nouveau gouvernement est particulièrement chargée : il doit améliorer l’accès des Sud-Africains aux services de base. Mais pas seulement : la Cosatu, la centrale syndicale partenaire du pouvoir, presse la nouvelle équipe de faire baisser le chômage, la pauvreté et les inégalités.
Dans l’opposition, l’Alliance démocratique estime que ce remaniement est un indicateur important de la volonté de l’administration Zuma d’améliorer les performances du gouvernement, mais que cela ne doit pas servir un agenda politique.
Pour Banthu Holomisa, un ancien de l’ANC entré en dissidence, ce remaniement est uniquement là pour régler les problèmes internes de l’ANC. Il doute qu'il améliore l’accès aux services de base, d’autant que les principaux ministères concernés restent aux mains des mêmes ministres. Selon lui, il faudrait des changements à l’Education, au Gouvernement local et au Logement.
Pour la Chambre sud-africaine de Commerce et d’Industrie, le remaniement ne résoudra pas les problèmes du pays : au contraire la chambre se dit inquiète de voir mis en place un cabinet élargi. Et la presse économique souligne également qu’un gouvernement plus imposant coûtera plus cher au contribuable.