Pour les services de renseignement nigérians, Charles Okah, le jeune frère d’Henry Okah est suspecté d’être le porte-parole du Mend, le Mouvement pour l’émancipation du Delta du Niger. Selon les autorités, les investigations auraient montré qu’il serait l’auteur des communiqués de presse envoyés sous le pseudonyme de Jomo Gbomo.
Jusque-là, Charles Okah n’a pourtant jamais été inquiété pour de présumées relations avec le groupe armé. Employé dans le secteur pétrolier à Lagos, il avait fait parler de lui en 2008, en menant campagne pour la libération de son frère Henry, alors détenu par les autorités nigérianes.
Sur le site en ligne du quotidien Next, les lecteurs s’étonnent d’ailleurs de cette arrestation. Est-ce qu’il suffit de s’appeler Okah pour être désigné coupable, s’interrogent certains internautes ? C’est une affaire bizarre a également concédé à RFI une source proche des dossiers du Mend. On a l’impression que les autorités désespèrent de trouver un coupable, a-t-il indiqué. Le temps presse, le Nigeria est en campagne électorale, et il faut montrer qu’elles «font leur boulot».
Vendredi 15 octobre, la veille de l’arrestation de Charles Okah, un communiqué signé Jomo Gbomo, affirmait qu’une nouvelle attaque à Abuja était « imminente ».