Il aura fallu trois ans de négociations pour aboutir à la signature de cet accord. Les Camerounais y ont tout intérêt. Près de 80% de leurs exportations partent vers l'Europe. Mais l'accord oblige aussi le Cameroun à garantir que les bois exportés vers d'autres destinations sont exploités légalement et dans des conditions respectueuses de l'environnement. En échange, l'Union européenne promet de ne dresser aucune barrière à l'entrée des bois originaires du Cameroun sur son marché. L'objectif est d'instaurer une traçabilité générale.
Aucune mesure coercitive n'est prévue. Mais la délégation européenne au Cameroun sera chargée de suivre la mise en place de l'accord. Celui-ci n'est pas le premier du genre. Deux premiers accords ont été signés depuis le début de l'année 2010 avec le Congo-Brazzaville et le Ghana.
A Accra, le gouvernement a mis en place un Bureau de certification des bois. Ce bureau dispose sur le terrain d'équipes chargées de surveiller la légalité de l'exploitation forestière et de la transformation des grumes. L'Europe prépare d'autres accords avec la République démocratique du Congo, le Libéria et la République Centrafricaine.