Dans la matinée du 11 mai, quatre hommes prennent place à bord d’une voiture pour effectuer des opérations de mesure à une dizaine de kilomètres au nord-est du site d'Arlit. Le groupe est composé d’un hydrogéologue nigérien, de son assistant, tous deux employés d'Areva, et d’un agent des forces de défense et de sécurité.
D'après nos informations, le véhicule est rapidement repéré par un groupe de bandits qui ouvrent le feu, tuant sur le coup l'hydrogéologue, et blessant le militaire. Les bandits repartent après s'être emparés de l'arme de l'agent de sécurité ainsi que du véhicule.
Areva confirme et précise aujourd'hui que ces faits n'avaient reçu, à l'époque, qu'un simple traitement de « communication interne ». Après ce meurtre, le groupe nucléaire français n'avait rien changé à son dispositif de sécurité sur le site d'Arlit.
« Les 350 militaires et gendarmes assurant la sécurité du site étaient déjà en place », assure-t-on du côté d'Areva, avant d'expliquer que « les employés nigériens bénéficient du même système de sécurité que les expatriés ». Depuis que les expatriés ont quitté le site d'Arlit, les employés nigériens en sont même les seuls et uniques bénéficiaires.