Otages: le meurtre qui aurait dû alerter AREVA

Un élément de plus qui ne va pas aider Areva dans la polémique actuelle sur les dispositifs de sécurité déployés au Niger, et particulièrement à Arlit. Selon nos informations, un employé nigérien avait été tué au mois de mai dernier, à Arlit, le site sur lequel travaillaient les sept personnes prises en otage la semaine dernière par Aqmi. Une information confirmée par le groupe nucléaire français.

Dans la matinée du 11 mai, quatre hommes prennent place à bord d’une voiture pour effectuer des opérations de mesure à une dizaine de kilomètres au nord-est du site d'Arlit. Le groupe est composé d’un hydrogéologue nigérien, de son assistant, tous deux employés d'Areva, et d’un agent des forces de défense et de sécurité.

D'après nos informations, le véhicule est rapidement repéré par un groupe de bandits qui ouvrent le feu, tuant sur le coup l'hydrogéologue, et blessant le militaire. Les bandits repartent après s'être emparés de l'arme de l'agent de sécurité ainsi que du véhicule.

Areva confirme et précise aujourd'hui que ces faits n'avaient reçu, à l'époque, qu'un simple traitement de « communication interne ». Après ce meurtre, le groupe nucléaire français n'avait rien changé à son dispositif de sécurité sur le site d'Arlit.

« Les 350 militaires et gendarmes assurant la sécurité du site étaient déjà en place », assure-t-on du côté d'Areva, avant d'expliquer que « les employés nigériens bénéficient du même système de sécurité que les expatriés ». Depuis que les expatriés ont quitté le site d'Arlit, les employés nigériens en sont même les seuls et uniques bénéficiaires. 

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